Les sœurs Boulay

Depuis presque dix ans, Les sœurs Boulay font des dessins sur les cartes du Québec, mais aussi du Canada et de l’Europe (France, Suisse). Leurs trois albums en carrière, Le Poids des Confettis (disque platine), 4488 de l’Amour (disque d’or)La mort des étoiles, ainsi que le EP Lendemains, les ont portées dans les salles de spectacles et les festivals plus de quatre cent fois. Tout a commencé aux Francouvertes, concours de la relève à Montréal, qu’elles ont remporté sans s’y attendre un soir de fête de 2012. Depuis, nous les avons vues à l’ADISQ, où elles ont mis la main sur cinq Félix dans les catégories Révélation de l’année et Album de l’année – Folk  en 2013, Groupe de l’année en 2014, Album de l’année – Folk en 2016 et Groupe de l’année en 2017. Elles ont aussi été lauréates aux prix GAMIQ, finalistes pour les prix Félix-Leclerc et SOCAN, sur la longue liste du prix Polaris et sacrées Entrées en scène Loto-Québec et Révélations Radio-Canada.       

C’est donc après deux années de pandémie, un changement complet d’équipe professionnelle, une énième crise existentielle et avec beaucoup, beaucoup de joie et de hâte que Les sœurs Boulay se réunissent enfin pour créer leur quatrième long jeu, Échapper à la nuit. Pied de nez à cette époque sombre, qui a tenté de nous faire croire que l’art n’était pas quelque chose d’essentiel, Les sœurs Boulay choisissent quand même de créer, et tant pis si c’est pour rien. Elles se réinventent aussi, avec des sonorités pop, parfois synthétiques, plus modernes et léchées, plus troubles et denses, parfois dansantes, parfois légères comme des plumes, fignolées à six mains avec le réalisateur Connor Seidel. Les textes sont toujours à l’avant plan, les voix s’entremêlent, les thèmes cherchent à sortir du morne et du désespéré, du cynique et de l’émoussé. Le soleil se lève après une longue nuit noire, on danse sur les ruines des illusions et des paradis perdus, mais on danse quand même. Échapper à la nuit, c’est la tristesse et le doute qu’on embrasse mais qu’on laisse derrière, pour mieux avancer.  

26 juillet 2024

, 19 h

Vous pourriez aussi aimer

  • oui merci

  • Philippe Brach

  • Gratoon’s Platoon

  • Lydia Képinski